dimanche 29 novembre 2009

"L'OUBLI POURRAIT PERMETTRE A LA BETE IMMONDE D'ETRE TOUJOURS FECONDE"


Pour le vingt-cinquième anniversaire du jumelage de la capitale départementale du Pas-de-Calais et de Herten, une délégation de la VVN-BdA (Verein der Verfolgten des Nazi-Regims - Bund der Antifaschisten) a rendu hommage aux Résistants de la citadelle d'Arras.

Membres de la délégation allemande venue de Herten pour participer aux cérémonies organisées pour le vingt-cinquième anniversaire du jumelage de la capitale départementale du Pas-de-Calais et de la ville du nord de la Rhénanie-Westphalie, Peter Heinrich, Karl Heinz Sobolewski, Hans Heinrich Holland, Gerd Lange et Martin Schwirske de l'Association des Victimes du Régime Nazi - Union des Antifascistes (VVN-BdA) ont rendu hommage, dans les fossés de la citadelle d'Arras, samedi après-midi, aux 218 Résistants assassinés entre le mois d'août 1941 et le mois de juillet 1944. Ils étaient accompagnés par les représentants de la section PCF de l'arrageois et par ceux de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance) du Pas-de-Calais.

«La construction d'un monde nouveau de paix et de liberté, c'est notre but»

L'événement fut l'occasion pour ces derniers de rappeler le devoir de mémoire qui s'impose à tous ceux qui travaillent à la paix en Europe car, selon les mots de Bertolt Brecht rappelés par Bernard Belgeulle (ANACR) au cours de son intervention, «l'oubli pourrait permettre à la bête immonde d'être toujours féconde».
Peter Heinrich, vétéran de la VVN-BdA, a souligné pour sa part le message de son association aux jeunes générations : «La destrution du nazisme et du fascisme avec ses racines, c'est notre solution; la construction d'un monde nouveau de paix et de liberté, c'est notre but.»

Oeillets rouges

En signe de solidarité entre les travailleurs des régions minières du Pas-de-Calais et du nord de la Rhénanie-Westphalie, la délégation de la VVN-BdA de Herten a tenu à fleurir d'oeillets rouges, de manière symbolique, la stelle de plusieurs Résistants mineurs de fond. Le lendemain, la délégation de la VVN-BdA de Herten a participé à la cérémonie d'hommage organisée officiellement en mémoire des victimes de la guerre et du nazisme devant le monument aux morts d'Arras.

Jérôme Skalski

REFORME D ELA TAXE PROFESSIONNELLE ET DES COLLECTIVITES - POUR LES ELUS COMMUNISTES DU CONSEIL GENERAL DU PAS-DE-CALAIS "RIEN N'EST ENCORE JOUE"

Vote de la DM2 (ajustement technique des recettes et des dépenses avant la clôture du budget 2010), examen du projet de taxation du transport routier initié par l'Etat (écotaxe), examen de différents rapports - accueil des enfants par des assistantes maternelles, mise en oeuvre de l'opération «manger autrement», protection du patrimoine dans le Pas-de-Calais, plan de développement de la lecture publique- ainsi que diverses interventions des élus du département sur des questions d'actualité étaient au programme de la dernière scéance pleinière du Conseil général qui s'est déroulée ce lundi 23 novembre.

Intervenant au nom du groupe des élus communistes au Conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Watrin a insisté sur le fait que concernant les réformes gouvernementales des collectivités territoriales et de la taxe professionnelle voulues par Sarkozy «rien n'est encore joué»

«Rien n'est encore joué»

«D'ici juin 2010, a-t-il souligné, ce sont quatre ou cinq paquets de lois qui devront être soumises au Parlement. Toutes les actions que nous pourrons engager compteront. Nous devons donc redoubler d'efforts pour expliquer à la population l'entreprise de mise à mort des collectivités locales qui est la raison d'être de cette soi-disant réforme. Nous devons multiplier les initiatives pour éclairer nos concitoyens sur les vraies motivations qui animent l'Élysée et Matignon : recentralisation, réduction des politiques publiques, transfert massif de l'impôt-entreprise, vers l'impôt-ménage, hold-up électoral...»

Recentralisation, réduction des politiques publiques, transfert massif de l'impôt-entreprise vers l'impôt-ménage et hold-up électoral

Il a résumé l'esprit de ces réformes : avec la réforme de la taxe professionnelle, la suppression des moyens d'action des départements et, avec la réforme des collectivités, la suppression de ses compétences légales, «première étape vers la disparition des départements et du remodelage en profondeur de l'organisation territoriale au service du capital». «Le but, a précisé Dominique Watrin, n'est pas en effet de satisfaire les besoins ou les demandes des habitants malgré l'habillage populiste qui en est fait lorsque le pouvoir dit qu'il aurait trop d'échelons et d'élus locaux. Non ! Le but est de mettre en concurrence les différents territoires entre eux et de livrer au privé des services qui étaient assurés jusqu'alors par les collectivités publiques locales.» «Ce qui est en jeu, a-t-il indiqué, c'est notre système républicain, notre démocratie qui a la particularité de s'appuyer sur les 36 000 communes de notre pays, sur un réseau d'élus de proximité inégalé en Europe, une richesse démocratique pour les citoyens. M. Sarkozy et tous ceux qui l'ont appuyé dans sa démarche ou le laissent faire sans rien dire ont aussi pour but de casser l'autonomie communale, de réduire les pouvoirs des communes et de transférer les pouvoirs réels à des super intercommunalités, voire à des métropoles qui absorberaient les compétences des communes et même des départements.»

Inclure dans l'impôt des entreprises la taxation à 0,5 % de leurs actifs financiers, une mesure qui permettrait de drainer 24 milliards d'euros vers les collectivités locales

Après avoir démontré l'inanité des arguments gouvernementaux en faveur de ses réformes, Dominique Watrin a fait valoir une propositione concrètee avancée par les élus communistes pour faire de la taxe professionnelle un impôt «plus juste et plus efficace» : «Nous proposons d'inclure dans l'impôt des entreprises la taxation à 0,5 % de leurs actifs financiers. Cette mesure, si elle était mise en application, permettrait de drainer 24 milliards d'euros vers les collectivités locales soit près de 400 € par habitant. Cette réforme, une vraie réforme celle-là, permettrait également de mettre en place dans le même temps une véritable politique de redistribution des richesses en faveur des territoires les plus pauvres en alimentant un vrai fonds national de péréquation.»
A l'initiative du groupe communiste au Conseil général, trois motions ont été déposées. Sur le forfait hospitalier tout d'abord – exigeant la clarté sur les comptes de la sécurité sociale, de vraies mesures pour assurer ses recettes et mettre un terme à son asphyxie organisée, le retour à l'équilibre des comptes sociaux par une taxe sur les actifs financiers, les stock-options, les parachutes dorés ainsi que par la mise à contribution des bénéfices mirobolants de l'industrie pharmaceutique. Une motion contre la taxation des indemnités des accidents du travail ensuite et, enfin, sur l'identité nationale, un thème «qui ne peut que raviver la haine et plonger la France dans ses heures les plus noires de Vichy» et qui, insistent les élus communistes du Conseil général, détourne des réformes nécessaires à mettre en oeuvre «en faveur du bien-être social, éducatif, culturel et économique» qui doit être «la priorité pour toutes les personnes, les familles, les enfants, les jeunes qui vivent dans notre pays.»

Jérôme Skalski

MONTEE DES MENACES SUR LE SERVICE PUBLIC D'EPS

Parmi les disciplines scolaires, l'Education Physique et Sportive (EPS) fait partie des plus affectées par la politique gouvernementale de désengagement de l'Etat touchant l'Education nationale. Responsables du Syndicat National de l'Education Physique de la Fédération Syndicale Unitaire (SNEP-FSU), Marc Boulogne, secrétaire académique du Nord et Manuel Cabrera, secrétaire départemental du Pas-de-Calais font le point avec Liberté 62 sur la situation de l'EPS en France et dans la région.

Premier aspect abordé par les syndicalistes du SNEP-FSU, les suppressions des postes. «Sur l'ensemble de la fonction publique, il y a un départ sur deux en retraite qui n'est pas remplacé, taux de non-remplacement qui se retrouve pour la plupart des disciplines scolaires. En EPS ce sont deux départs sur trois qui ne sont pas remplacés» explique Marc Boulogne.

En EPS, deux départs en retraite sur trois ne sont pas remplacés


Dans le contexte d'une politique d'intensification des suppressions de postes dans l'Education nationale – 16 000 postes en moins en 2010, 13 500 supprimés en 2009, 11 200 en 2008, 8 700 en 2007 etc.- , l'EPS se trouve particulièrement visée par le gouvernement. En 6 ans, ce sont 6 000 postes de professeurs d’EPS qui ont été rayé de la carte au niveau national avec un recrutement au concours se faisant au compte-gouttes. Depuis quatre ans, le nombre des CAPES d'EPS est bloqué chaque année à environ 400 embauches pour, en moyenne, 1 300 départs en retraite. Conséquence de ces suppressions de postes -cours supprimés, encadrement insuffisant, services partagés...- la discipline s'enfonce dans le rouge.

Une situation particulièrement critique pour les remplaçants titulaires


La situation est particulièrement critique pour les remplaçants titulaires (TZR) en EPS. Sur les 3 000 suppressions de TZR dans l’Education nationale, 550 concernent l’EPS cette année soit 20 % de l’ensemble, alors que les professeurs d'EPS ne représentent que 10 % de l’effectif global des enseignants. Première conséquence, les remplaçants ne représentent plus aujourd’hui que 4 à 5 % % des effectifs d’enseignants d’EPS alors que ce chiffre devrait tourner autour de 10 % estiment le syndicalistes. Dans certains départements plus un seul remplaçant titulaire n’est disponible. Deuxième conséquence, le développement de la précarisation avec des chefs d’établissements qui se tournent vers des vacataires. Troisième conséquence, des conditions de travail qui se dégradent jusqu'à la limite du supportable. «Dans la région, beaucoup de TZR se retrouvent sur deux établissements avec des emplois du temps qui se chevauchent presque et impliquent des déplacements dans l'urgence avec tous les dangers, l'impossibilité de s'intégrer dans les équipes pédagogiqiues et le stress que cela entraîne» souligne Manuel Cabrera. «De véritables situations de crise sont vécue par les collègues TZR explique pour sa part Marc Boulogne, situations de crise qui tournent quelque fois en situations de désespérance pour des collègues qui ont le le sentiment d'être des profs Kleenex.»

Un tableau alarmant

Cette dégradation programmée de l'enseignement sportif par la voie du recrutement n'affecte pas seulement les conditions de travail des enseignants d'EPS mais le contenu de la discipline elle-même. Si le phénomène est général dans l'Education nationale, il produit des effets démultipliés pour l'EPS du fait de ses particularités pédagogiques. «Dans l'EPS, explique Marc Boulogne, le lieu dans lequel on fait cours est souvent éloigné. La perte de temps est importante du fait du déplacement des élèves, du passage en vestiaire ou encore de la mise en oeuvre des matériels. Pour une séance de deux heures en lycée, c'est moins d'une heure trente de pratique réelle et, à l'intérieur de cette durée, si on se retouve en sureffectif d'élèves, le temps de cette pratique réelle tend vers zéro.» «C'est une aberration politique par rapport aux déclarations officielles qui fixent à 30 ou 40 minutes de pratique sportive par jour pour les jeunes en terme d'objectif de santé soit au-delà de trois heures par semaine, chiffres qui sont loin d'être la réalité en France» souligne de son côté Manuel Cabrera. A titre de comparaison, les syndicalistes du SNEP-FSU rappellent que si les emplois du temps comprennent actuellement deux heures d'EPS en lycée et LEP, trois heures de la cinquième à la troisième et quatre heures en sixième, elles étaient de cinq heures dans les années 70. Pour les équipements sportifs de l'Education nationale, même tableau alarmant. Dans les stades, les salles de sport et les piscines, les conséquences du désengagement massif de l’Etat à l'égard de l'EPS se font cruellement sentir. Accidents, suppressions de cours, problèmes de sécurité se multiplient.


Menaces sur le sport scolaire

Autre fait souligné par les syndicalistes régionaux du SNEP-FSU, le processus de récupération des heures consacrées par les enseignants d'EPS à l'association sportive de l'établissement et le transfert de l'activité de ces associations vers un dispositif d'accompagnement éducatif à encadrement précaire ou moins qualifié. «Dans nos statuts, en tant qu'enseignant d'EPS, explique Manuel Cabrera, nous avons dix-sept heures de cours dans les classes ordinaires et trois heures consacrées à l'animation de l'association UNSS (Union nationale du sport scolaire) de l'établissement. C'est une particularité qui est une richesse pour l'enseignement sportif public, un dispositif unique en Europe qui permet aux élèves de se perfectionner dans les activités sportives pour un prix peu élevé. Or, dans ce domaine aussi, l'État retire ses billes dans le cadre des réductions de moyens. Cela fait déjà un certain temps que l'UNSS est menacé. Par exemple, depuis quatre ou cinq ans, l'État n'a pas réévalué les subventions consacrées à l'UNSS. Autre exemple, sous De Robien (ministre de l'Education nationale de 2005 à 2007 ndlr), la tentative de supprimer le caractère obligatoire de l'animation de l'association sportive pour les enseignants avait été engagée mais, du fait de la mobilisation des collègues, sans succès. Le but pour le gouvernement, c'est, d'une part, de récupérer ces trois heures pour chaque enseignant d'EPS et les transformer en postes et, d'autre part, de faire prendre en charge les heures d'UNSS par un accompagnement éducatif sportif sous-encadré, précarisé et moins qualifié.»
«Le sport scolaire c'est une oeuvre est un service public souligne Marc Boulogne. Dans le département du Pas-de-Calais, il y a plus de 20 000 licenciés à l'UNSS, plus de 60 000 pour l'académie et près d'un million pour la France. Des chiffres impressionnants. Pour nous, le changement de statut des cadres implique un changement d'orientation de la structure avec des risques, notamment, de concurrence entre l'enseignement de l'EPS et le sport à l'école en général. Ce qui est visé aussi c'est le statut de notre discipline et de notre métier, la transformation du sport scolaire en accompagnement scolaire sportif correspondant au fait de transformer le sport à l'école en une animation plutôt que de lui laisser sa place parmi les disciplines scolaires à proprement parler.»
A l'horizon du processus, soulignent les syndicalistes du SNEP-FSU, l'externalisation des activités attachées à l'éducation physique et sportive en vue de leur marchandisation : un processus de privatisation rampant du service public d'éducation dont l'EPS constitue un champ d'expérimentation et de test.

Jérôme Skalski

DEGAGER L'AGRICULTURE DU GROET DU CAPITALISME


C'est en présence de Marie Grauëtte, sorcière croque-mitaine des campagnes de l'Artois, du Ternois et du Hainaut que s'est déroulé, samedi dernier, au café «Tartous et Compagnie» de Monchy-Breton, un débat organisé par les Amis du journal la Terre sur les «dossiers chauds de l'agriculture».


Gerard Le Puill, auteur de Planète alimentaire, l'agriculture française face au chaos mondial en était l'invité principal. Daniel Dewalle, maire PCF de Houdain et membre de la commission agriculture, pêche et développement durable au Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, Mickaël Poillion, secrétaire général adjoint du syndicat des Jeunes Agriculteurs, François Théry, porte-parole de la Confédération paysanne du Pas-de-Calais ainsi qu'Hervé Poly, premier secrétaire de la fédération du PCF du Pas-de-Calais sont intervenus tour à tour à la suite d'un exposé de Gerard Le Puill. Un débat s'est noué entre les intervenants et la salle, débat passionné et passionnant, concentré et sérieux.

Un sujet d'importance

Le sujet abordé, en effet, était d'importance : «nourrir la planète». Gérard Le Puill, l'a souligné avec force et gravité : «Durant ce XXIème siècle, les trois grands enjeux que nous avons devant nous c'est : l'agriculture, l'eau et les matières énergétiques et tout cela dans le cadre du réchauffement climatique.» Agriculture conventionnelle et agriculture bio, relocalisation de la production agricole et promotion du modèle d'une agriculture paysanne, rôle de la grande distribution dans la fixation des prix et des rémunérations agricoles, régulation des prix sur le marché agricole mondial et spéculation, émeutes de la faim et pénuries organisées, rôle de la Région dans la politique agricole locale, bétonage ou préservation du foncier, exode rural et installation des jeunes agriculteurs.. : autant de questions et de thèmes abordés pendant les deux heures d'une rare densité qu'aura duré le débat.

Dossiers chauds

Marie Grauëtte, dans la légende picarde, vient «saquer chés infints brayoux avec sin groët (crochet)" pour les emmener au fond de l'eau et les noyer. Une fois l'an, on peut cependant lever le sortilège en allant «s'mucher» derrière les arbres, la surprendre au bord de l'eau avec rires, chants, musique et déguisements et l'éloigner ainsi des enfants. A Monchy-Breton, village situé entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Houdain, au cours de ce débat sur les «dossiers chauds de l'agriculture», près de quarante personnes auront pu s'apercevoir, au fil des analyses, questions et réponses esquissées, dans la réflexion et dans l'échange, qu'assurer l'avenir de la «planète alimentaire» passait par le fait de la dégager du «groët» du capitalisme, prédateur aussi bien de la vie des campagnes que de celle des villes.

Fatalisme et illusionnisme


Dans le conte picard, le «groët» devient, une fois le charme maléfique brisé, une branche de noisetier magique qui prend le pays sous sa protection et transforme «el' méchint' chorchèle» en une fée. Loin de la résignation engendrée par un sentiment de fatalité au service du maintien de l'ordre établi, loin de l'illusionnisme masquant, sous les dehors et les couleurs de l'utopie, l'application de politiques faites de faux-semblants, de reniements et de demi-mesures, dans la vie réelle, seul le fait de s'engager, collectivement, dans la lutte et l'action politiques renverse la tendance. Sur ce terrain, dans le domaine des questions environnementales dans leur articulation aux questions économiques et sociales, les communistes du Pas-de-Calais apportent leur engagement, leur expérience, leur organisation et leurs propositions pour s'y mettre, à Monchy-Breton, c'est comme cela qu'on le dit : «tartous»».

Jérôme Skalski

"IL FAUT FAIRE UN SYMBOLE NATIONAL DE CETTE BATAILLE QUI EST MENEE POUR LE CAS DE L'IUFM DE DOUAI"


La mobilisation contre la réforme gouvernementale de la formation des enseignants qui devrait entrer en vigueur à partir de la rentrée 2010 gagne du terrain dans le département. Point d'accroche récent, la disparition de l'IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) de Douai.

Lundi, suite à l'annonce par Christian Morzewski, président de l'université d'Artois, de fermer l'IUFM de Douai sous pretexte du caractère vétuste de ses bâtiments, l'émotion de ses personnels et des étudiants était à son comble. Mercredi, l'annonce faite à l'Assemblée nationale par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, déclarant que "s'agissant du pôle de Douai», «l'engagement du président de l'université d'Artois de maintenir ce pôle» avait été «obtenu» venait troubler les esprits. Afin de protester contre la fermeture de l'IUFM de Douai et demander des éclaircissements sur la situation, un collectif mené par divers élus du Douaisis a organisé vendredi une manifestation de plus de 800 personnes dans les locaux de l'université arrageoise. Une délégation d'élus a assisté et pris la parole au cours du Conseil d'Administration de l'université d'Artois. Bilan satisfaisant pour Jacques Vernier, maire UMP de Douai, un des porte-parole de la délégation, qui a déclaré que celle-ci avait «obtenu que le président de l'université d'Artois revienne sur sa décision de fermer le centre IUFM et qu'il resterait à Douai un potentiel de formation » «On aura un débat sur ce qu'on va continuer à faire à Douai ou ce qu'on y fera en plus» a déclaré publiquement pour sa part le député du Parti de Gauche Marc Dolez au sortir de la délégation. Des annonces et des déclarations qui ne lèvent que très partiellement les incertitudes pesant sur l'avenir de l'IUFM de Douai.

Interrogé par Liberté 62, Freddy Kaczmarek , maire PCF d'Auby ayant pris part à la délégation du collectif douaisien au Conseil d'Administration de l'Université d'Artois explique son point de vue sur la situation.

Liberté 62 : « Comment interpréter les déclarations qui vous ont été faites et les assurances qui vous ont été données par le président de l'université d'Artois ?»

Freddy Kaczmarek : «Je ne partage pas l'enthousiasme de mes collègues élus sur l'évolution de la situation. D'abord, j'ai assisté à un Conseil d'Administration qui, pour ce qui me concerne, m'a sidéré. Quand on entend le président de l'université évoquer la situation en disant qu'il s'inscrit, aujourd'hui, dans un contexte de concurrence libérale entre les universités pour essayer de s'accaparer le marché des étudiants à former pour demain, je suis très inquiet. Je crois que la question de fond qui est posée ce n'est ni celle des locaux, ni celle d'une discussion qui opposerait Douai aux autres villes. La question de fond qui est posée c'est celle de la réforme de M. Sarkozy et de sa conception qu'il a de tout mettre en concurrence. Derrière les questions de formation, chose importante pour les futures générations, il est question d'une politique d'aménagement du territoire et de répartition des compétences. On ne règlera pas cela avec la réforme des masters telle que M. Sarkozy veut l'imposer.»

Liberté 62 : «Quel était l'état d'esprit des représentants des personnels et des étudiants du CA de l'université d'Artois ?»

Freddy Kaczmarek : «Aujourd'hui j'ai entendu des déclarations des représentants des personnels, des organisations syndicales et des étudiants. Ils sont les premiers concernés et tous sont férocement opposés à la réforme de M. Sarkozy. Ils l'ont dit clairement au sein du Conseil d'Administration. J'ai dit au président de l'université que je constatais qu'il était là pour faire le sale boulot, qu'il avait une lourde responsabilité à porter et que j'espérais que le Conseil d'Administration n'entérinerait pas la décision de fermer l'IUFM de Douai. Maintenant, il faut faire un symbole national de cette bataille qui est menée pour le cas de l'IUFM de Douai et mettre sur le tapis la véritable réforme à engager et, enfin, mettre autour de la table tout le monde et toutes les personnes concernées dont les élus locaux pour qu'y ait un débat national sur le sujet. Mais qu'on revienne d'abord sur cette réforme ! Je crois que la première décision à prendre c'est que le président de la République annule cette réforme de refonte de la formation des maîtres qui est la clé du problème.»

Liberté 62 : «Quel avenir pour l'IUFM de Douai ?»

Freddy Kaczmarek
: «Quant le président de l'université dit : «Je maintiens un IUFM ouvert à Douai pour la rentrée 2010», il ne dit pas dans quelles conditions ! Cela peut être pour un petit groupe d'étudiants de dix étudiants logés dans un placard à la fac de droit ! Il faut faire très attention. Je crois qu'il y encore des manipulations qui sont possibles derrière. Il faut être très vigilant. Il faut que les personnels enseignants restent mobilisés sur la question. En tout cas, avec Jean-Jacques Candelier (député PCF du Nord ndlr) qui ne pouvait pas être présent aujourd'hui puisqu'il intervenait sur la question de la défense à l'Assemblée nationale et que je représentais, nous allons essayer, à notre niveau, effectivement, de mobiliser les organisations syndicales et les personnels pour faire en sorte que cette affaire là devienne un symbole et qu'à travers ce symbole M. Sarkozy soit obligé de changer d'avis. C'est la seule solution.»

Jérôme Skalski.

LA FSU REFUSE DE PARTICIPER A L'UNION SACREE MISE EN SCENE AUTOUR DE L'IUFM DE DOUAI

A la veille d'une manifestation organisée sur le campus arrageois à l'initiative d'élus du Douaisis et suite à l'annonce «surprise» de la fermeture de l'IUFM de Douai par le président de l'université d'Artois, les représentants régionaux des syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNES-SUP, SNUipp) ont tenu une conférence de presse le jeudi 5 novembre à la Maison des sociétés d'Arras.

Une conférence de presse nécessaire pour expliquer une position syndicale fondée sur de fortes raisons mais susceptible d'apparaître comme paradoxale ou ambivalente dans un contexte de mobilisation à l'allure d'«union sacrée».

Une position syndicale fondée sur de fortes raisons

«Ce qui nous réunit aujourd'hui a tout d'abord souligné Karine Boulonne du SNES (enseignement secondaire), c'est l'annonce surprise, par le président de l'université d'Artois, de la fermeture du centre de Douai. Aucune instance n'avait été informée, ni le Conseil d'Ecole, ni le Conseil d'Administration, le personnel lui-même ayant été averti par voie de presse, ce qui est un procédé inqualifiable.»

Défendre une véritable formation professionnelle des maîtres


«Alors, pourquoi ne nous sommes nous pas associés à la manifestation organisée vendredi sur le campus Arrageois de l'université d'Artois ?» a-t-elle demandé face à la presse : «Tout d'abord parce que nous n'avons pas été invité à le faire en tant qu'organisation syndicale ce qui est tout à fait curieux au vu d'une situation qui concerne, entre autres, les personnels. D'autre part, les motivations qui sont à l'origine de cette manifestation ne correspondent pas forcément à nos positions. Le maire (UMP de Douai ndlr) défend le maintien de l'IUFM à Douai un peu comme il a défendu récemment le maintien de la garnison. Ce n'est pas la formation des maîtres qui le motive. Nous, nous sommes dans une autre démarche : défendre une véritable formation professionnelle des maîtres. La fermeture du centre IUFM de Douai découle de réformes qui ont été passées en force il y a quelques mois. Ces réformes ont été portées par l'UMP, elles n'ont pas été combattues par le maire de Douai et maintenant qu'elles le concerne, sur le terrain, il lance une manifestation.»

«Certains ont insisté pour que nous fassions cette manifestation»

«Certains ont insisté pour que nous fassions cette manifestation en disant qu'il fallait la faire malgré tout a précisé Jérôme Durésy du SNES-SUP (enseignement supérieur). Or, dans la manifestation prévue, le lien avec la LRU, précisément, n'est pas fait, ce qui, compte tenu de la mobilisation de l'année dernière et notamment à l'université d'Arras, n'était pas acceptable pour nous. Sans avoir été convié à son organisation, nous risquions de nous retrouver pris au piège d'une banderole et de slogans purement locaux.» Ce qui, ont souligné tour à tour les syndicalistes de la FSU présents, consite à enterrer et à masquer le ressort réel de la mobilisation : la réforme de la formation des enseignants dite «mastérisation» engagée par le gouvernement dont la suppression des IUFM et de l'IUFM de Douai est un «symptôme».
«Pour nous, a ainsi insisté Pierre Laumenerch du SNU-ipp (enseignement primaire), derrière l'avenir de l'IUFM de Douai sur lequel est focalisé la mobilisation, c'est l'avenir des IUFM et de la formation des maîtres qui est en jeu en général et ceci aussi bien au niveau de l'académie qu'au niveau national. Supprimer une antenne de proximité telle que celle de Douai aujourd'hui, ou celle de Gravelines, d'Outreau, d'Arras ou de Lille, c'est supprimer la possibilité pour les étudiants de se former sur le terrain.»

L'IUFM de Douai , «élément phare»

Au cours de la manifestation arrageoise du lendemain, une lettre ouverte de la FSU a été distribuée dans le cortège pour exposer les motifs de sa non-participation mais aussi ses revendications. A bien considérer le déroulement et le résultat de cette manifestation : l'écho des déclarations ministérielles faites mercredi à l'Assemblée nationale passant pour une «victoire» et un «acquis» – écho retransmis sans autre forme de procès par l'ensemble des médias couvrant l'événement, sauf un -, les soupçons de la FSU ne semblent pas avoir été démentis. S'il ne s'est pas mis dans le champ pour être sur la photo et jouer par là - au cours de ce qui ressemblait beaucoup à une opération de «blanchiment politique» pour le maire UMP de Douai, le ministère de l'Education nationale et l'Etat Sarkozy - le rôle de faire-valoir - en tant que figurant consentant ou d'otage rétif, la participation à cette manifestation était, malgré son caractére problématique, incontournable pour les acteurs politiques, syndicaux ou associatifs locaux dans une région doauisienne sinistrée par les politiques réactionnaires et libérales mais seulement pour ceux-ci -, le premier syndicat enseignant est bien explicitement engagé contre le projet gouvernemental de suppression des IUFM dont celui de Douai constitue, la chose a été souligné à plusieurs reprises par les syndicalistes de la FSU au cours de cette conférence de presse, «l'élément phare» d'une lutte qui vient ouvertement de s'engager et qui ne sera pas sans lendemain. Au niveau national, le 24 novembre prochain, la FSU appelle à «une journée de grève et de manifestations» dans l’éducation et la recherche «pour un système éducatif qui assure la réussite de tous les jeunes». Elle appelle tous les personnels à participer à cette mobilisation et à débattre de ses suites, en AG, «dès le jour de la grève».

Jérôme Skalski

CHB

PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'HOPITAL DE BAPAUME "A L'INSU DE SON PLEIN GRE"

"ON A L'IMPRESSION DE RETOMBER DANS LES HEURES LES PLUS SOMBRES DE LA REPUBLIQUE"

jeudi 5 novembre 2009

AVEC LE SECOURS POPULAIRE, DES ENFANTS QUI SAVENT COMPTER SUR LEUR «DIX DROITS»


A la veille de l'ouverture, à Drocourt, des travaux du XXXIIème Congrès du Secours Populaire Français dans le département, la fédération du SPF du Pas-de-Calais a créé l'événement avec la tenue de ses Etats généraux populaire de la solidarité pour les droits de l'enfant.

En matinée, venus, pour la plupart, des écoles de Drocourt, ce sont 160 enfants pour un Relais et une Vague de la solidarité et plus de 400 enfants pour une Cavalcade pour les droits de l'enfant qui ont animé les rues de la ville à l'initiative de la fédération du SPF du Pas-de-Calais. Les enfants, acteurs de la solidarité et de leurs droits, s'étaient impliqués dans l'événement, depuis plusieurs semaines, grâce au travail des enseignants des écoles. Lancés pour le vingtième anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, les éclats de rire et de voix des Etats généraux populaire de la solidarité pour les droits de l'enfants du SPF du Pas-de-Calais rejoindront l'écho de milliers d'autres à l'occasion du XXXIIème Congrès national de l'association solidaire les 13, 14 et 15 novembre prochain à Nantes.

Dans l'après-midi, c'est à compter sur leurs «dix droits» que les enfants se sont appliqués dans l'espace Copains du Monde de la salle principale du Complexe Agora : droit de s'alimenter, droit d'être à l'abri, droit à la santé, droit des enfants handicapés, droit à l'école, droit aux loisirs, droit à la culture, droit au secours, respect du milieu naturel, droit d'être protégé contre l'exploitation dans le travail, droit d'être protégé contre les mauvais traitements et droit à l'expression. Le matin, chacun des droits étaient portés à la connaissance de tous par les enfants au cours de la Cavalcade et de la Vague de la solidarité. Un spectacle de la solidarité présenté par les enfants à leur parents – plus de 150 participants - a cloturé l'événement.

MANIFESTATION EN FAVEUR DE L'AVENIR D EL'HOPITAL DE BAPAUME


Menacé de restructuration et de liquidation, le Centre Hospitalier de Bapaume (CHB) est l'objet d'une mobilisation grandissante en faveur de sa sauvegarde et de son développement. Mardi, venus de tout le département à l'appel de la CGT, ils étaient près de deux cents personnes à manifester dans les rues de la capitale du Bapalmois.

Venus des hôpitaux de Lens, Calais, Béthune et Saint-Venant, arborant des drapeaux de la CGT et de Solidaires, personnels de santé, syndicalistes et citoyens venus du Bapalmois, de l'Arrageois et de la Gohelle, ils étaient près de deux cents personnes, mardi 20 octobre, à manifester à l'appel de la CGT dans les rues de Bapaume pour défendre l'avenir du centre hospitalier de cette ville située, au coeur d'une région rurale, à 25 km au sud d'Arras. Le motif principal de cette manifestation tenait dans la contestation de la sincérité et de la finalité de la démarche engagée par les personalités liées à la gestion du CHB. La mise en exergue d'un déficit de 1,5 millions d'euros pour le CHB par un récent audit financier commandé auprès de l'Agence Régionale Hospitalière (ARH) par Jean-Paul Delevoye, maire UMP de Bapaume et président du CA de l'établissement public apparait en effet, de plus en plus, comme l'élément d'une mise en scène médiatique où la «surprise» feinte de l'édile le dispute à une «amnésie» à géométrie variable. Si elle s'annonce comme visant à épurer les comptes du CHB et à le remettre financièrement à flot, la démarche des gestionaires du CHB cache de plus en plus mal la manoeuvre consistant, selon la CGT du CHB, à la veille d'un CA lourd de menaces qui devait se dérouler jeudi, à faire passer la pilule d'une restructuration des services de l'hôpital qui se présente comme le point névralgique d'un projet de liquidation en bonne et due forme et ceci sur la base d'un déficit sciemment provoqué et, de fait, connu de longue date.

Surprise feinte et amnésie à géométrie variable

Intervenant devant la mairie de Bapaume au cours de la manifestation, Patrick Vanderpotte, secrétaire départemental de la CGT santé et action sociale a rappelé le contexte de ce qui devient l'«affaire» du CHB. «Il faut savoir, a-t-il déclaré, qu'on a supprimé 300 postes au Centre Hospitalier de Lens, 150 postes à Calais et 100 à Béthune; qu'on est en train de fusionner l'hôpital de Saint-Omer et l'hôpital de Calais; qu'on on est en train de préparer la fusion entre public et privé au Centre Hospitalier de Lens; qu'on est en train de tuer le Centre Hospitalier de La Bassée au profit du Centre Hospitalier de Béthune. Aujourd'hui, c'est Bapaume. Pourquoi ? Parce qu'on s'est d'abord occupé des grands centres hospitaliers.»
Continuant, il a souligné : «M. Delevoye nous annonce aujourd'hui qu'il est surpris de voir un déficit aussi important à Bapaume. C'est vraiment se moquer du monde ! M. Delevoye fait parti de la majorité, il a ses proches là-bas, il sait très bien que le gouvernement a pris la décision de casser l'hôpital public comme il l'a fait avec EDF, avec France Telecom et avec La Poste. La «solution» présentie pour le CHB est prévue de longue date. On essaie de la faire passer en chargeant l'ancien directeur. Ce qui s'est fait à Bapaume, depuis quelques années, c'était uniquement de rattraper des retards : retard pour des locaux insalubres, retard sur les personnels qui travaillaient dans des conditions déplorables, retard pour une population qui a véritablement besoin d'un hôpital de proximité. Aujourd'hui cet hôpital de proximité est mis en danger et on veut en faire un centre réservé aux personnes âgées !»
Pour finir, Patrick Vanderpotte en a appelé aux usagers de l'hôpital et ses personnels pour se mobiliser : «Il faut continuer de se battre pour défendre l'hôpital de Bapaume sinon, dans quelques semaines ou quelques mois, il ne restera plus que le Centre Hospitalier d'Arras pour pouvoir mettre un plâtre ou pour pouvoir faire une radio. Ou bien, ce sera le secteur privé. C'est sur ce secteur que le gouvernement compte aujourd'hui pour régler le déficit de la sécurité sociale ! Je crois que le combat qui est mené par les camarades de Bapaume est plus que légitime. A voir la mobilisation des personnels de l'établissements, je crois que la mobilisation est très grande aujourd'hui.»

«Les gens qui disaient avoir perdu la mémoire la retrouvent peu à peu»

Concernant cette mobilisation, son ampleur et son extension, le changement de ton et de discours, du maire de Bapaume notamment, mais aussi de son relais dans la presse locale semble témoigner d'un virage dans l'opinion bapalmoise et d'une prise de conscience grandissante de ce qui se trame effectivement autour du CHB. «Aujourd'hui, nous a précisé Michel Carré, secrétaire général de la CGT du CHB, les gens qui disaient avoir perdu la mémoire la retrouvent peu à peu. C'est le cas notamment de Jean-Paul Delevoye qui reconnait maintenant que l'hôpital est en déficit depuis 2005 alors qu'il a prétendu ne le découvir que cet été. C'est le cas aussi de Jean-Jacques Cottel, Conseiller général et administrateur du CHB qui, aujourd'hui, en appelle à la population pour soutenir l'hôpital et les services hospitaliers dans le milieu rural de Bapaume.
A la veille d'un CA décisif pour l'avenir du CHB, Michel Carré insiste : «Aujourd'hui nous n'avons encore que des brides de suspiscion. La seule chose qu'on nous dise c'est que nous risquons d'avoir de grandes surprises. On évoque l'idée que le directeur proposerait de soutenir un projet de création de 14 lits en gériatrie. Si tel est le cas, nous, ce que nous souhaitons c'est que ce soit 14 lits supplémentaires et qu'ils s'ajoutent à nos 26 lits de médecine. En outre, il ne faut pas retomber dans ce qu'on est tombé par le passé. Il nous faut des dotations supplémentaires et des moyens. Ce n'est pas tout de nous faire des annonces. Nous voulons des engagement explicites, que tout soit inscrit noir sur blanc. Aujourd'hui, M. Delevoye a reçu le syndicat Force ouvrière. Hier, il a fortement insisté pour recevoir les membres du bureau de la CGT avant le CA de jeudi. Nous ne sommes pas fermés à la discussion mais, pour nous, une chose est claire : nous maintiendrons la pression jusqu'au bout ! Ce que nous voulons c'est sauver notre médecine et l'exercer comme nous l'avons fait depuis toujours. Le personnel du CHB est compétent. Les gens qui viennent à l'hôpital de Bapaume sont très heureux de venir. Nous répondons à un fort besoin de la population. Les gens n'ont pas à se déplacer pour se faire soigner dans des hôpitaux dont le premier est à 25 km.»

Jérôme Salski