Réuni pour la première fois dans le département depuis sa création en décembre 2008, le Comité de soutien régional Nord-Pas-de-Calais à Salah Hamouri, jeune compatriote franco-palestinien incarcéré depuis presque cinq ans en Israël, a rassemblé, lundi 18 janver, une vingtaine de personnes représentant diverses organisations politiques, syndicales et associatives (PCF, PG, NPA, MJCF, FSU, CGT, Colères du Présent, Libérez-les et Attac-Artois) autour de son président, Jean-François Larosière.
Comme Jean-François Larosière, par ailleurs responsable régional de l'AFPS (Association France Palestien Solidarité), l'a d'emblée rappelé, c'est à la suite d'un procès mené par une juridiction militaire sur la base d'un dossier vide de preuves, d'une négation totale des principes du droit et des Droits de l'Homme que se poursuit, depuis le 13 mars 2005, l'incarcération de Salah Hamouri, motif qui fonde la revendication de sa libération immédiate et inconditionnelle et non pas d'une mesure de «clémence» – timide demande du gouvenement français - assortie d'une expulsion du territoire israëlien .
«Ce que nous demandons, c'est la libération de Salah»
«Ce que nous demandons, c'est la libération de Salah» a souligné Jean-François Larosière : «Sa libération c'est-à-dire son retour à Jérusalem où il poursuivait des études en sociologie. Pour nous, la chose est claire. Il doit être libéré de manière inconditionnelle et non pas être expulsé et retourner en France.»
Evoquant l'attitude plus que de tiède du gouvernement français à l'égard du jeune français incarcéré dans un Etat dont la France se dit l'«amie», Jean-François Larosière a insisté : «Ce qui sera décisif, c'est la mobilisation «en bas» et dans un département comme le Pas-de-Calais, avec ses traditions de luttes, par la mobilisation populaire» : «Le soutien au peuple palestinien dont le cas de Salah Hamouri est emblématique a-t-il ajouté, n'est pas l'affaire de quelques intellectuels ou de quelques militants. Il doit être une grande affaire pour tous. Ce combat pour les libertés et pour la liberté d'une personne doit être une grande bataille. Les libertés, chez nous, ont été conquises et ont été conquises par le peuple. Les élus peuvent aider à cette mobilisation d'une manière forte dans la mesure même où ils peuvent la solliciter.»
«Ce qui sera décisif, c'est la mobilisation «en bas»»
Intervenant au nom du groupe communiste au Conseil général, Dominique Watrin a indiqué en ce sens l'engagement d'une procédure pour présenter une motion en faveur de la libération de Salah Hamouri au cours de la prochaine session de l'Assemblée départementale. De nombreuses autres initiatives devraient s'engager dans le Pas-de-Calais dans les semaines qui viennent pour faire cesser au plus vite le scandale de l'incarcération de Salah Hamouri.
Jérôme Skalski
vendredi 22 janvier 2010
PESER PLUS FORT POUR UNE AMBITION REGIONALE A LA HAUTEUR DES ATOUTS DU NORD PAS DE CALAIS
Dédicace par Alain Bocquet d'Un Marx et ça repart à l'Espace culture de l'hypermarché d'Outreau, conférence de presse sur la zone Capecure de Boulogne, rencontre avec des syndicalistes en lutte à Desvres, interventions au cours de la cérémonie des voeux de la section communiste de Calais, c'est sur le littoral de la Côte d'opale que s'est engagée, officiellement, jeudi 14 janvier, la campagne d'Alain Bocquet et de Jacky Hénin, têtes de liste du Front de Gauche pour les Régionales dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Le lieu choisi se voulait un symbole fort dans un territoire de la région Nord-Pas-de-Calais au potentiel économique et humain indéniables mais particulièrement sinistré par les politiques de soutien à la casse industrielle et de désengagement de l'Etat menées depuis presque dix ans par les droites au pouvoir.
Dédicace et conférence de presse
Après la dédicace par Alain Bocquet, en compagnie des communistes du Boulonnais, d' Un marx et ça repart à l'Espace culture de l'hypermarché d'Outreau, c'est sur la zone industrielle Capecure du port de Boulogne que se sont rendus Alain Bocquet et Jacky Hénin pour une conférence de presse à laquelle étaient associés Brigitte Passebosc, David Gobé et Roland Delattre, candidats de la liste du Front de Gauche aux Régionales représentant cette partie du littoral.
«L'objectif dans la bataille qui s'engage avec ces élections a expliqué Alain Bocquet devant la presse, c'est de faire se lever la mobilisation et la conscience pour en finir avec cette politique insupportable menée par le gouvernement avec son cortège de réformes antisociales et antidémocratiques». «Il suffit d'en voir les résultats a continué Alain Bocquet : «Des licenciements par centaines, récemment par exemple, chez Total menacée de fermeture à Mazingarbe et à Mardyck dans le Nord ! L'annonce scandaleuse de 650 nouvelles suppressions de postes dans l'Education nationale et ceci dans une région sous-équipée en matière d'enseignement !» Une situation «absolument inadmissible» a martelé l'élu communiste qui a en outre souligné le mépris constant de l'Etat à l'égard du Nord-Pas-de-Calais.
«Nous voulons mettre l'accent sur toutes les luttes» a continué Alain Bocquet, l'enjeu des élections régionales étant à la fois local et national. «Le problème de la santé, de l'emploi, des retraites, du pouvoir d'achat, de la défense de l'environnement et des services publics, toutes ces questions nous les mettons en exergue dans la bataille» a souligné Alain Bocquet.
«Un projet fédérateur et un programme mobilisateur pour que dans les dix ans qui viennent, notre région soit à la hauteur des cinq premières régions françaises»
Rappelant que le Nord-Pas-de-Calais, avec ses quatre millions d'habitants, était une région comparable, en terme démographique, à huit pays de l'Union européenne, Alain Bocquet a insisté : «Malgré des efforts indéniables, l'institution régionale ne met pas la barre assez haut au point de vue de l'ambition pour cette région. Il faut que le Nord-Pas-de-Calais cesse de tomber dans le déclin et notamment dans le déclin sur le plan industriel, dans le déclin au niveau de l'emploi. Notre ambition, c'est d'avoir un projet fédérateur et un programme mobilisateur pour que dans les dix ans qui viennent, notre région soit à la hauteur des cinq premières régions françaises.» Tel est le but, a expliqué Alain Bocquet, d'une liste du Front de Gauche qui met «l'humain d'abord» au coeur de son projet avec «une liste du Front de gauche élargi représentant une gauche dynamique, une gauche sociale, une gauche citoyenne et une gauche écologiste.»
«Il n'est plus possible d'accepter qu'on ferme les entreprises et qu'on ne fasse que de l'accompagnement social des plans de casse»
«Il n'est plus possible d'accepter qu'on ferme les entreprises et qu'on ne fasse que de l'accompagnement social des plans de casse a souligné pour sa part Jacky Hénin. «Cette région de quatre millions d'habitants à des besoins a-t-il expliqué et c'est à partir des besoins de la population que nous voulons, nous, peser plus fort pour avoir un autre regard sur le tissu industriel, tissu industriel qui sert à stabiliser les créances publiques, qui sert à abonder les caisses de l'État et qui permet d'offrir aux habitants dans les régions dans lequel il se trouve, des services de bonne qualité.»
«Quand une entreprise disparaît ce sont des possibilités d'aide aux habitants qui disparaissent a souligné Jacky Hénin : «Dans notre région, nous avons des entreprises qui sont uniques en leur genre comme Cuno aux Attaques qui fabrique des filtres pour les centrales nucléaires ou comme Desvres. Il faut maintenir et développer leurs activités et, pourquoi pas, sur la base d'une autre organisation de l'entreprise.» «Il est important de considérer que l'industrie et l'industrie de transformation notamment sont indispensables non seulement pour la région Nord-Pas-de-Calais mais pour la France» a-t-il conclu.
Rencontre avec les syndicalistes mobilisés du site de Longfossé de la faïencerie de Desvres
Une idée reprise dans l'après-midi lors de la rencontre des têtes de liste du Front de Gauche avec les syndicalistes du site de Longfossé de la faïencerie de Desvres mobilisés pour la défense de leur entreprise. Menacée de restructuration sur la base d'un déficit proclamé par sa direction, l'entreprise SA Desvres du groupe Koramic fait actuellement l'objet d'une expertise comptable. La dernière usine du Pas-de-Calais produisant du carrelage devrait-elle fermer et délocaliser son activité ? Les élus du Parti communiste et les candidats du Front de Gauche au Conseil régional ne s'y résolvent pas.
«Il faut défendre la production de carrelage dans le Pas-de-Calais» a souligné Alain Bocquet : «C'est un enjeu régional et national. Les choix stratégiques financiers des groupes et des multinationales comme chez Renault qui envisage de faire fabriquer la Clio en Turquie, chez Total ou chez Desvres où le patron veut fermer parce qu'il veut faire fabriquer à moindre coût les carrelages qui y sont produits en Turquie ou au Portugal doivent être contrecarrés. Il faut organiser la lutte contre ces choix du grand patronat et du pouvoir qui est à sa botte.» Député, Alain Bocquet s'est engagé en ce sens à demander la mise en oeuvre d'une commission d'enquête pour la faïence dans le Pas-de-Calais, démarche parlementaire sur le problème particulier de Desvres mais aussi de la faïence en général, dans le département et la région.
L'humain d'abord
Mettre «l'humain d'abord» au centre d'un projet de développement ambitieux pour le Nord-Pas-de-Calais et non pas le profit dans une perspective de court terme c'est aussi ce sur quoi ont insisté Jacky Hénin et Alain Bocquet au cours de la cérémonie des voeux de la section PCF de Calais qui s'est déroulée en soirée. Mettre «l'humain d'abord» et porter un parti pris ambitieux aussi concernant la situation des migrants a insisté Alain Bocquet.
«Je fais le constat que tous les choix qui ont été faits depuis de nombreuses années par les pouvoirs publics, par l'État et même par l'Europe sont en échec» a expliqué Alain Bocquet : « En 2002, on fermait Sangatte avec les accords du Touquet. Il y a quelques mois, brutalement, sauvagement, on a ce supprimé la «jungle» de Calais. Avec quels résultats ? C'est toujours la même situation qui s'aggrave : on n'a pas réglé le problème sur le fond. Or, cette question de régler le problème sur le fond se pose maintenant avec une acuité forte parce que cela ne concerne pas seulement Calais mais l'ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais.» «Je ne pense pas que ce soit avec des méthodes de ce genre a continué Alain Bocquet, des méthodes dures, des méthodes de choc, des méthodes d'images, pour faire «semblant», que nous allons pouvoir régler une question de ce genre qui doit se traiter avec beaucoup d'humanité. On ne peut pas laisser sur le dos des associations, des élus, de la Région une telle question qui est d'abord internationale et qui concerne au premier chef L'Union européenne.»
«Je fais une proposition solennelle ce soir a conclu sur ce point Alain Bocquet : «Il faut pour étudier un règlement humain efficace et durable de ce problème, que se tienne un sommet européen sans attendre, un sommet pris en charge par l'Union européenne et les chefs d'État concernés. Ce sommet pourrait se tenir dans notre capitale régionale, à Lille. A ce sommet seraient associés les ONG, les associations concernées, les élus du territoire pour étudier, ensemble, les solutions humaines d'envergure nécessaires pour faire cesser cette situation des migrants à Calais comme ailleurs. Tout en veillant à ce que la Grande-Bretagne ne puisse pas profiter de l'Europe tout en ayant le comportement qu'elle a sur ce sujet.» Une intervention et une proposition applaudie avec chaleur par les plus de 250 personnes présentes dans la salle calaisienne.
Jérôme Skalski
Le lieu choisi se voulait un symbole fort dans un territoire de la région Nord-Pas-de-Calais au potentiel économique et humain indéniables mais particulièrement sinistré par les politiques de soutien à la casse industrielle et de désengagement de l'Etat menées depuis presque dix ans par les droites au pouvoir.
Dédicace et conférence de presse
Après la dédicace par Alain Bocquet, en compagnie des communistes du Boulonnais, d' Un marx et ça repart à l'Espace culture de l'hypermarché d'Outreau, c'est sur la zone industrielle Capecure du port de Boulogne que se sont rendus Alain Bocquet et Jacky Hénin pour une conférence de presse à laquelle étaient associés Brigitte Passebosc, David Gobé et Roland Delattre, candidats de la liste du Front de Gauche aux Régionales représentant cette partie du littoral.
«L'objectif dans la bataille qui s'engage avec ces élections a expliqué Alain Bocquet devant la presse, c'est de faire se lever la mobilisation et la conscience pour en finir avec cette politique insupportable menée par le gouvernement avec son cortège de réformes antisociales et antidémocratiques». «Il suffit d'en voir les résultats a continué Alain Bocquet : «Des licenciements par centaines, récemment par exemple, chez Total menacée de fermeture à Mazingarbe et à Mardyck dans le Nord ! L'annonce scandaleuse de 650 nouvelles suppressions de postes dans l'Education nationale et ceci dans une région sous-équipée en matière d'enseignement !» Une situation «absolument inadmissible» a martelé l'élu communiste qui a en outre souligné le mépris constant de l'Etat à l'égard du Nord-Pas-de-Calais.
«Nous voulons mettre l'accent sur toutes les luttes» a continué Alain Bocquet, l'enjeu des élections régionales étant à la fois local et national. «Le problème de la santé, de l'emploi, des retraites, du pouvoir d'achat, de la défense de l'environnement et des services publics, toutes ces questions nous les mettons en exergue dans la bataille» a souligné Alain Bocquet.
«Un projet fédérateur et un programme mobilisateur pour que dans les dix ans qui viennent, notre région soit à la hauteur des cinq premières régions françaises»
Rappelant que le Nord-Pas-de-Calais, avec ses quatre millions d'habitants, était une région comparable, en terme démographique, à huit pays de l'Union européenne, Alain Bocquet a insisté : «Malgré des efforts indéniables, l'institution régionale ne met pas la barre assez haut au point de vue de l'ambition pour cette région. Il faut que le Nord-Pas-de-Calais cesse de tomber dans le déclin et notamment dans le déclin sur le plan industriel, dans le déclin au niveau de l'emploi. Notre ambition, c'est d'avoir un projet fédérateur et un programme mobilisateur pour que dans les dix ans qui viennent, notre région soit à la hauteur des cinq premières régions françaises.» Tel est le but, a expliqué Alain Bocquet, d'une liste du Front de Gauche qui met «l'humain d'abord» au coeur de son projet avec «une liste du Front de gauche élargi représentant une gauche dynamique, une gauche sociale, une gauche citoyenne et une gauche écologiste.»
«Il n'est plus possible d'accepter qu'on ferme les entreprises et qu'on ne fasse que de l'accompagnement social des plans de casse»
«Il n'est plus possible d'accepter qu'on ferme les entreprises et qu'on ne fasse que de l'accompagnement social des plans de casse a souligné pour sa part Jacky Hénin. «Cette région de quatre millions d'habitants à des besoins a-t-il expliqué et c'est à partir des besoins de la population que nous voulons, nous, peser plus fort pour avoir un autre regard sur le tissu industriel, tissu industriel qui sert à stabiliser les créances publiques, qui sert à abonder les caisses de l'État et qui permet d'offrir aux habitants dans les régions dans lequel il se trouve, des services de bonne qualité.»
«Quand une entreprise disparaît ce sont des possibilités d'aide aux habitants qui disparaissent a souligné Jacky Hénin : «Dans notre région, nous avons des entreprises qui sont uniques en leur genre comme Cuno aux Attaques qui fabrique des filtres pour les centrales nucléaires ou comme Desvres. Il faut maintenir et développer leurs activités et, pourquoi pas, sur la base d'une autre organisation de l'entreprise.» «Il est important de considérer que l'industrie et l'industrie de transformation notamment sont indispensables non seulement pour la région Nord-Pas-de-Calais mais pour la France» a-t-il conclu.
Rencontre avec les syndicalistes mobilisés du site de Longfossé de la faïencerie de Desvres
Une idée reprise dans l'après-midi lors de la rencontre des têtes de liste du Front de Gauche avec les syndicalistes du site de Longfossé de la faïencerie de Desvres mobilisés pour la défense de leur entreprise. Menacée de restructuration sur la base d'un déficit proclamé par sa direction, l'entreprise SA Desvres du groupe Koramic fait actuellement l'objet d'une expertise comptable. La dernière usine du Pas-de-Calais produisant du carrelage devrait-elle fermer et délocaliser son activité ? Les élus du Parti communiste et les candidats du Front de Gauche au Conseil régional ne s'y résolvent pas.
«Il faut défendre la production de carrelage dans le Pas-de-Calais» a souligné Alain Bocquet : «C'est un enjeu régional et national. Les choix stratégiques financiers des groupes et des multinationales comme chez Renault qui envisage de faire fabriquer la Clio en Turquie, chez Total ou chez Desvres où le patron veut fermer parce qu'il veut faire fabriquer à moindre coût les carrelages qui y sont produits en Turquie ou au Portugal doivent être contrecarrés. Il faut organiser la lutte contre ces choix du grand patronat et du pouvoir qui est à sa botte.» Député, Alain Bocquet s'est engagé en ce sens à demander la mise en oeuvre d'une commission d'enquête pour la faïence dans le Pas-de-Calais, démarche parlementaire sur le problème particulier de Desvres mais aussi de la faïence en général, dans le département et la région.
L'humain d'abord
Mettre «l'humain d'abord» au centre d'un projet de développement ambitieux pour le Nord-Pas-de-Calais et non pas le profit dans une perspective de court terme c'est aussi ce sur quoi ont insisté Jacky Hénin et Alain Bocquet au cours de la cérémonie des voeux de la section PCF de Calais qui s'est déroulée en soirée. Mettre «l'humain d'abord» et porter un parti pris ambitieux aussi concernant la situation des migrants a insisté Alain Bocquet.
«Je fais le constat que tous les choix qui ont été faits depuis de nombreuses années par les pouvoirs publics, par l'État et même par l'Europe sont en échec» a expliqué Alain Bocquet : « En 2002, on fermait Sangatte avec les accords du Touquet. Il y a quelques mois, brutalement, sauvagement, on a ce supprimé la «jungle» de Calais. Avec quels résultats ? C'est toujours la même situation qui s'aggrave : on n'a pas réglé le problème sur le fond. Or, cette question de régler le problème sur le fond se pose maintenant avec une acuité forte parce que cela ne concerne pas seulement Calais mais l'ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais.» «Je ne pense pas que ce soit avec des méthodes de ce genre a continué Alain Bocquet, des méthodes dures, des méthodes de choc, des méthodes d'images, pour faire «semblant», que nous allons pouvoir régler une question de ce genre qui doit se traiter avec beaucoup d'humanité. On ne peut pas laisser sur le dos des associations, des élus, de la Région une telle question qui est d'abord internationale et qui concerne au premier chef L'Union européenne.»
«Je fais une proposition solennelle ce soir a conclu sur ce point Alain Bocquet : «Il faut pour étudier un règlement humain efficace et durable de ce problème, que se tienne un sommet européen sans attendre, un sommet pris en charge par l'Union européenne et les chefs d'État concernés. Ce sommet pourrait se tenir dans notre capitale régionale, à Lille. A ce sommet seraient associés les ONG, les associations concernées, les élus du territoire pour étudier, ensemble, les solutions humaines d'envergure nécessaires pour faire cesser cette situation des migrants à Calais comme ailleurs. Tout en veillant à ce que la Grande-Bretagne ne puisse pas profiter de l'Europe tout en ayant le comportement qu'elle a sur ce sujet.» Une intervention et une proposition applaudie avec chaleur par les plus de 250 personnes présentes dans la salle calaisienne.
Jérôme Skalski
"UNE SIMPLE REGULATION...CELA N'EST PAS CE QUE VEUT LE MONDE PAYSAN"
Présent aux côtés des syndicalistes convoqués au TGI de Douai ce mardi 12 janvier, François Théry, porte parole de la Confédération paysanne du Pas-de-Calais, s'entretient avec Liberté 62 sur les combats portés par son organisation.
Liberté 62 : «La durée et la répétition des poursuites judiciaires engagées contre la Confédération paysanne suite à son action syndicale à Cuincy en décembre 2004 semble, pour beaucoup de personnes, relever de l'acharnement. Qu'en pensez-vous ?»
François Théry : «La volonté du pouvoir dans cette affaire, c'est de casser la contestation et de maîtriser l'opinion publique. Et le meilleur moyen pour casser des luttes syndicales c'est, quand même, d'intimider les syndicalistes, de mettre la pression sur eux et de leur faire peur pour qu'ils ne bougent plus. A cette fin, le pouvoir utilise la justice mais je ne suis pas sûr que les magistrats aprécient de traiter ce genre d'affaires à répétition parce qu'ils ont autre chose à faire. La preuve c'est que des relaxes et des amendes très faibles sont requises par eux. Par contre, l'effet sur l'action syndicale, à mon avis, est bien ce qui est recherché et risque de s'avérer efficace. Quand on voit des syndicalistes au tribunal, cela n'incite pas à les paysans à se mobiliser et à lutter aux côtés des syndicalistes.»
Liberté 62 : «Pourtant le monde agricole se mobilise. Peut-on vraiment l'intimider ?»
François Théry : «Les paysans, aujourd'hui, se mobilisent en France. On le voit à travers la crise du lait en particulier. Ils se mobilisent même de façon quelquefois brutale et soudaine parce qu'ils sont face à une impasse, celle de la politique agricole telle qu'elle est conduite et qui les mène à des situations catastrophiques. Quand il n'y a plus de revenus du travail, quand il y a la faillite, effectivement, les paysans vont dans la rue et n'ont plus peur. Mais, je ne suis pas certain que les plus bruyantes de ces mobilisations soient porteuses de choses très positives. Pour moi, la seule mobilisation qui puisse permettre de construire un avenir pour les paysans, c'est une mobilisation syndicale qui s'appuie sur des revendications solides, sur une réflexion politique, sur des choses construites. Et nous, c'est ce que nous proposons quand nous proposons la régulation des marchés et la répartition des droits à produire. Tout cela se construit et se revendique. Pas seulement quand tout va mal.»
Liberté 62 : «Le terme de «régulation» revient souvent dans les discours du syndicalisme agricole actuel et ceci, de tout bord. Est-ce un effet de mode lié à la montée de la crise actuelle ? «Régulation», qu'est-ce que cela veut dire ?»
François Théry : «L'idée de régulation est à la mode parce que, depuis un an et demi, on voit les dégâts de l'abandon de la régulation des marchés et notamment sur le lait. On s'aperçoit bien que l'excès de production entraîne tout le monde dans la faillite. Effectivement, aujourd'hui plus qu'hier, on parle de «régulation». Nous, ce que nous disons c'est que la régulation, cela ne suffit pas. D'abord parce que cette régulation peut être construite de différentes façons. On peut simplement proposer de nouveaux contrats entre les industriels et les agriculteurs mais on voit bien que ce sont les gros producteurs et les industriels qui tireront leur épingle de ce jeu. Une simple régulation, si c'est pour conforter la concentration de la production dans quelques mains, cela n'est pas ce que veut le monde paysan. Nous, à la Confédération paysanne, ce que nous proposons depuis longtemps c'est, à la fois une maîtrise publique des marchés et une répartition des droits à produire. Nous pensons que la maîtrise des marchés ne peut exister que si on a une volonté de répartir c'est-à-dire si on a pour objectif social de maintenir un maximum de producteurs. Sinon, je ne vois pas pourquoi la société accepterait de soutenir des marchés, parce que cela a un coût, pour satisfaire quelques agri-manager et puis laisser à la rue la majorité des producteurs. Aujourd'hui, il n'y a plus seulement que les «petits» qui sont en faillite. Même les plus productivistes sont au pied du mur. Si on ne marche que sur la compétition dans un système ultralibéral, il n'y a pas grand monde qui pourra s'en sortir.»
Liberté 62 : «Le système «ultralibéral» est en crise actuellement dans le monde agricole comme dans les autres domaines de l'économie. Y a-t-il selon vous une alternative à ce système pour ce qui est du monde agricole ?»
François Théry : «Pour nous, l'alternative c'est l'agriculture paysanne. Or, pour pouvoir développer une agriculture paysanne, il faut travailler sur la question de la souveraineté alimentaire c'est-à-dire sur le droit des peuples à définir leur politique alimentaire et donc à se protéger. La souveraineté alimentaire, pour nous, donc, est un thème essentiel. C'est à la fois une question internationale et en même temps une question locale. On ne peut envisager la souveraineté alimentaire c'est-à-dire le droit à se protéger et à définir notre politique que si l'on adopte une politique respectueuse vis-à-vis des autres pays. Pour nous, c'est cela l'alternative : le droit des peuples à protéger leur agriculture et à définir le système d'alimentation qui leur convient le mieux. A partir de là, si on admet cela, on peut avoir une politique qui, à la fois, protège les producteurs et qui garantisse un revenu de leur travail à un maximum de producteurs sur les territoires. Aujourd'hui, on est plutôt dans une politique qui garantit un maximum de revenus aux capitaux et, en même temps, cela n'est pas forcément couplé à une politique qui soit exigeante d'un point de vue environnemental. Les deux vont de pair. La société peut accepter de rémunérer le travail paysan si ce travail contribue à une alimentation saine de qualité et qui préserve l'environnement pour l'avenir. Au niveau international mais aussi à l'échelle d'une ferme, on a tout intérêt à aller dans ce sens-là. En fait, les pratiques qui préservent l'environnement, ce sont les pratiques les plus productives sur le long terme et si on raisonne globalement. Les pratiques productivistes actuelles qui produisent pour produire, sans s'occuper de l'environnement, ce sont des pratiques qui n'ont pas d'avenir : elles engendrent un coût pour la société qui est énorme : elles polluent, elles détruisent les sols. Comment demain pourra-t-on encore produire ? Actuellement, il y a des millions d'hectares dans le monde qui disparaissent chaque année à cause de l'intensification et des pratiques productivistes.»
Liberté 62 : «Productivisme et productivité ne sont-ils pas synonymes ? Ne faut-il pas produire plus pour faire face aux enjeux du développement actuel ?»
François Théry : «A la Confédération paysanne nous sommes pour une agriculture qui soit intensive sur le travail : plus sur le travail et moins sur les capitaux. Une agriculture paysanne, c'est une agriculture qui va encourager le travail et qui va arrêter de soutenir la capitalisation. C'est tout le contraire de ce qu'on fait aujourd'hui. En France, il ne s'agit pas de produire plus pour nourrir le monde mais de produire mieux. Si certains pays doivent produire plus, ce sont les pays en voie de développement et eux aussi, d'une manière non productiviste. Il faut faire le constat que les paysans, en France, se sont laissés complètement embrigadés par les grandes firmes et même des grandes coopératives qui sont censées être aux mains des paysans. Le seul moyen de s'en sortir c'est, pour les paysans, de prendre conscience de cela et de revenir à des pratiques plus autonomes à la fois dans la tête et dans les bras. L'autre moyen de s'en sortir, qui paraît plus réaliste, c'est de compter sur la société, sur les citoyens et les consommateurs qui, a un moment donné, en ont marre de payer pour une alimentation qui n'est pas correcte, qui en auront assez de payer pour des pollutions et des faillites. C'est tout ce que le système engendre.»
Propos recueillis par Jérôme Skalski
Pour avoir participé à une action syndicale à Cuincy, dans le Nord, en décembre 2004, six membres de la Confédération paysanne du Nord-Pas-de-Calais avaient été condamnés, en mai 2008, à 800 euros d'amende pour «vol en réunion» - trois amendes fermes et trois avec sursis. Ce mardi 12 janvier, deux d'entre eux, Bernard Coquelle et Antoine Jean, étaient convoqué par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Douai pour avoir refusé de se soumettre à leur fichage génétique suite à cette condamnation. En décembre dernier, Bernard Coquelle, été condamné à 1€ d’amende en première instance, peine contestée par le procureur de la République. Après audience ce mardi, sa peine a été confirmée par le TGI de Douai. Antoine Jean, pour sa part, comparaissait en première instance. Il a été requis 1€ ferme à son encontre. Non loin du tribunal de Douai, une vingtaine de citoyens, de militants associatifs, syndicaux et politiques s'étaient rassemblés pour manifester leur soutien aux membres de la Confédération paysanne poursuivis et pour dénoncer l'acharnement du pouvoir judiciaire à leur égard.
Liberté 62 : «La durée et la répétition des poursuites judiciaires engagées contre la Confédération paysanne suite à son action syndicale à Cuincy en décembre 2004 semble, pour beaucoup de personnes, relever de l'acharnement. Qu'en pensez-vous ?»
François Théry : «La volonté du pouvoir dans cette affaire, c'est de casser la contestation et de maîtriser l'opinion publique. Et le meilleur moyen pour casser des luttes syndicales c'est, quand même, d'intimider les syndicalistes, de mettre la pression sur eux et de leur faire peur pour qu'ils ne bougent plus. A cette fin, le pouvoir utilise la justice mais je ne suis pas sûr que les magistrats aprécient de traiter ce genre d'affaires à répétition parce qu'ils ont autre chose à faire. La preuve c'est que des relaxes et des amendes très faibles sont requises par eux. Par contre, l'effet sur l'action syndicale, à mon avis, est bien ce qui est recherché et risque de s'avérer efficace. Quand on voit des syndicalistes au tribunal, cela n'incite pas à les paysans à se mobiliser et à lutter aux côtés des syndicalistes.»
Liberté 62 : «Pourtant le monde agricole se mobilise. Peut-on vraiment l'intimider ?»
François Théry : «Les paysans, aujourd'hui, se mobilisent en France. On le voit à travers la crise du lait en particulier. Ils se mobilisent même de façon quelquefois brutale et soudaine parce qu'ils sont face à une impasse, celle de la politique agricole telle qu'elle est conduite et qui les mène à des situations catastrophiques. Quand il n'y a plus de revenus du travail, quand il y a la faillite, effectivement, les paysans vont dans la rue et n'ont plus peur. Mais, je ne suis pas certain que les plus bruyantes de ces mobilisations soient porteuses de choses très positives. Pour moi, la seule mobilisation qui puisse permettre de construire un avenir pour les paysans, c'est une mobilisation syndicale qui s'appuie sur des revendications solides, sur une réflexion politique, sur des choses construites. Et nous, c'est ce que nous proposons quand nous proposons la régulation des marchés et la répartition des droits à produire. Tout cela se construit et se revendique. Pas seulement quand tout va mal.»
Liberté 62 : «Le terme de «régulation» revient souvent dans les discours du syndicalisme agricole actuel et ceci, de tout bord. Est-ce un effet de mode lié à la montée de la crise actuelle ? «Régulation», qu'est-ce que cela veut dire ?»
François Théry : «L'idée de régulation est à la mode parce que, depuis un an et demi, on voit les dégâts de l'abandon de la régulation des marchés et notamment sur le lait. On s'aperçoit bien que l'excès de production entraîne tout le monde dans la faillite. Effectivement, aujourd'hui plus qu'hier, on parle de «régulation». Nous, ce que nous disons c'est que la régulation, cela ne suffit pas. D'abord parce que cette régulation peut être construite de différentes façons. On peut simplement proposer de nouveaux contrats entre les industriels et les agriculteurs mais on voit bien que ce sont les gros producteurs et les industriels qui tireront leur épingle de ce jeu. Une simple régulation, si c'est pour conforter la concentration de la production dans quelques mains, cela n'est pas ce que veut le monde paysan. Nous, à la Confédération paysanne, ce que nous proposons depuis longtemps c'est, à la fois une maîtrise publique des marchés et une répartition des droits à produire. Nous pensons que la maîtrise des marchés ne peut exister que si on a une volonté de répartir c'est-à-dire si on a pour objectif social de maintenir un maximum de producteurs. Sinon, je ne vois pas pourquoi la société accepterait de soutenir des marchés, parce que cela a un coût, pour satisfaire quelques agri-manager et puis laisser à la rue la majorité des producteurs. Aujourd'hui, il n'y a plus seulement que les «petits» qui sont en faillite. Même les plus productivistes sont au pied du mur. Si on ne marche que sur la compétition dans un système ultralibéral, il n'y a pas grand monde qui pourra s'en sortir.»
Liberté 62 : «Le système «ultralibéral» est en crise actuellement dans le monde agricole comme dans les autres domaines de l'économie. Y a-t-il selon vous une alternative à ce système pour ce qui est du monde agricole ?»
François Théry : «Pour nous, l'alternative c'est l'agriculture paysanne. Or, pour pouvoir développer une agriculture paysanne, il faut travailler sur la question de la souveraineté alimentaire c'est-à-dire sur le droit des peuples à définir leur politique alimentaire et donc à se protéger. La souveraineté alimentaire, pour nous, donc, est un thème essentiel. C'est à la fois une question internationale et en même temps une question locale. On ne peut envisager la souveraineté alimentaire c'est-à-dire le droit à se protéger et à définir notre politique que si l'on adopte une politique respectueuse vis-à-vis des autres pays. Pour nous, c'est cela l'alternative : le droit des peuples à protéger leur agriculture et à définir le système d'alimentation qui leur convient le mieux. A partir de là, si on admet cela, on peut avoir une politique qui, à la fois, protège les producteurs et qui garantisse un revenu de leur travail à un maximum de producteurs sur les territoires. Aujourd'hui, on est plutôt dans une politique qui garantit un maximum de revenus aux capitaux et, en même temps, cela n'est pas forcément couplé à une politique qui soit exigeante d'un point de vue environnemental. Les deux vont de pair. La société peut accepter de rémunérer le travail paysan si ce travail contribue à une alimentation saine de qualité et qui préserve l'environnement pour l'avenir. Au niveau international mais aussi à l'échelle d'une ferme, on a tout intérêt à aller dans ce sens-là. En fait, les pratiques qui préservent l'environnement, ce sont les pratiques les plus productives sur le long terme et si on raisonne globalement. Les pratiques productivistes actuelles qui produisent pour produire, sans s'occuper de l'environnement, ce sont des pratiques qui n'ont pas d'avenir : elles engendrent un coût pour la société qui est énorme : elles polluent, elles détruisent les sols. Comment demain pourra-t-on encore produire ? Actuellement, il y a des millions d'hectares dans le monde qui disparaissent chaque année à cause de l'intensification et des pratiques productivistes.»
Liberté 62 : «Productivisme et productivité ne sont-ils pas synonymes ? Ne faut-il pas produire plus pour faire face aux enjeux du développement actuel ?»
François Théry : «A la Confédération paysanne nous sommes pour une agriculture qui soit intensive sur le travail : plus sur le travail et moins sur les capitaux. Une agriculture paysanne, c'est une agriculture qui va encourager le travail et qui va arrêter de soutenir la capitalisation. C'est tout le contraire de ce qu'on fait aujourd'hui. En France, il ne s'agit pas de produire plus pour nourrir le monde mais de produire mieux. Si certains pays doivent produire plus, ce sont les pays en voie de développement et eux aussi, d'une manière non productiviste. Il faut faire le constat que les paysans, en France, se sont laissés complètement embrigadés par les grandes firmes et même des grandes coopératives qui sont censées être aux mains des paysans. Le seul moyen de s'en sortir c'est, pour les paysans, de prendre conscience de cela et de revenir à des pratiques plus autonomes à la fois dans la tête et dans les bras. L'autre moyen de s'en sortir, qui paraît plus réaliste, c'est de compter sur la société, sur les citoyens et les consommateurs qui, a un moment donné, en ont marre de payer pour une alimentation qui n'est pas correcte, qui en auront assez de payer pour des pollutions et des faillites. C'est tout ce que le système engendre.»
Propos recueillis par Jérôme Skalski
Pour avoir participé à une action syndicale à Cuincy, dans le Nord, en décembre 2004, six membres de la Confédération paysanne du Nord-Pas-de-Calais avaient été condamnés, en mai 2008, à 800 euros d'amende pour «vol en réunion» - trois amendes fermes et trois avec sursis. Ce mardi 12 janvier, deux d'entre eux, Bernard Coquelle et Antoine Jean, étaient convoqué par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Douai pour avoir refusé de se soumettre à leur fichage génétique suite à cette condamnation. En décembre dernier, Bernard Coquelle, été condamné à 1€ d’amende en première instance, peine contestée par le procureur de la République. Après audience ce mardi, sa peine a été confirmée par le TGI de Douai. Antoine Jean, pour sa part, comparaissait en première instance. Il a été requis 1€ ferme à son encontre. Non loin du tribunal de Douai, une vingtaine de citoyens, de militants associatifs, syndicaux et politiques s'étaient rassemblés pour manifester leur soutien aux membres de la Confédération paysanne poursuivis et pour dénoncer l'acharnement du pouvoir judiciaire à leur égard.
Libellés :
CONFEDERATION PAYSANNE,
FRANCOIS THERY
MOBILISATION AU DEPART DE LA "MARCHE POUR LA LIBERTE" POUR GAZA
Le samedi 27 décembre 2008 débutait l'opération «Plomb durci» avec le bombardement par l'armée israélienne de la Bande de Gaza. Une aggression militaire dont le «bilan» humain, côté palestinien, près d'un mois plus tard, au soir du 19 janvier 2009, s'élèvera à 1 400 morts et à plus de 5 200 blessés dont de nombreux blessés graves, du fait, en particulier, de l'utilisation d'armes non-conventionelles par l'Etat d'Israël.
Un an plus tard, alors que le siège de Gaza n'a pas cessé, ce sont 15 citoyens du Nord-Pas-de-Calais qui sont partis rejoindre 1 400 autres militants venus de 43 pays afin de participer à la «Marche pour la Liberté» qui doit converger à Gaza le soir du 31 décembre et dont le départ était prévu dimanche depuis Rafah, ville située en Egypte, à proximité du territoire palestinien.
Plusieurs dizaines de manifestations organisées partout dans le monde
Parallélement à cette initiative, dimanche 27 décembre, ce sont plusieurs dizaines de manifestations qui étaient organisées partout dans le monde pour commemorer le «samedi noir» marquant le début de l'agression militaire israëlienne. Elles portaient un ensemble de revendications dont la levée du siège de Gaza, l’application des droits nationaux du peuple palestinien ainsi que la mise en œuvre par le Conseil de Sécurité de l’ONU des recommandations du rapport de la mission du Conseil des Droits de l’Homme menée par le juge Goldstone, rapport dénonçant les «crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité» perpétrés par l'armée israëlienne pendant l'opération «Plomb durci».
Plus de 300 personnes dans les rues de Lille
Dans la région, deux rassemblements étaient programmés ce même jour, l'un à Arras, l'autre dans les rues de la préfecture du Nord. A Lille, ce sont plus de 300 personnes qui ont manifesté depuis le quartier de Wazemmes jusqu'à la place de la République. Cette manifestation a été clôturée par une intervention de Jean-François Larosière de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) du Nord-pas-de-Calais. Une pétition adressée à l’Assemblée Générale des Nations unies, pour mettre en place un tribunal pénal international afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza, peut être signée en ligne sur le site national de l'AFPS.
Jérôme Skalski
Un an plus tard, alors que le siège de Gaza n'a pas cessé, ce sont 15 citoyens du Nord-Pas-de-Calais qui sont partis rejoindre 1 400 autres militants venus de 43 pays afin de participer à la «Marche pour la Liberté» qui doit converger à Gaza le soir du 31 décembre et dont le départ était prévu dimanche depuis Rafah, ville située en Egypte, à proximité du territoire palestinien.
Plusieurs dizaines de manifestations organisées partout dans le monde
Parallélement à cette initiative, dimanche 27 décembre, ce sont plusieurs dizaines de manifestations qui étaient organisées partout dans le monde pour commemorer le «samedi noir» marquant le début de l'agression militaire israëlienne. Elles portaient un ensemble de revendications dont la levée du siège de Gaza, l’application des droits nationaux du peuple palestinien ainsi que la mise en œuvre par le Conseil de Sécurité de l’ONU des recommandations du rapport de la mission du Conseil des Droits de l’Homme menée par le juge Goldstone, rapport dénonçant les «crimes de guerre voire de crimes contre l’humanité» perpétrés par l'armée israëlienne pendant l'opération «Plomb durci».
Plus de 300 personnes dans les rues de Lille
Dans la région, deux rassemblements étaient programmés ce même jour, l'un à Arras, l'autre dans les rues de la préfecture du Nord. A Lille, ce sont plus de 300 personnes qui ont manifesté depuis le quartier de Wazemmes jusqu'à la place de la République. Cette manifestation a été clôturée par une intervention de Jean-François Larosière de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) du Nord-pas-de-Calais. Une pétition adressée à l’Assemblée Générale des Nations unies, pour mettre en place un tribunal pénal international afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza, peut être signée en ligne sur le site national de l'AFPS.
Jérôme Skalski
UN MANTEAU D ENEIGE SOLIDAIRE POUR LA FOIRE AUX MANEGES DU SECOURS POPULAIRE
La neige avait fait peser une menace sur l'organisation de l'événement. Elle lui aura donné un aspect plus festif encore cette année. Ce mardi 22 décembre, ce sont près de 1 200 enfants parmi 1 600 personnes, qui ont participé à la grande Foire aux manèges solidaire organisée en partenariat avec les Artisans forains de Lens par la fédération du Secours Populaire Français du Pas-de-Calais dans le cadre de sa campagne des Pères Noël verts.
Au programme, comme chaque année, tours de manèges gratuits, spectacle, goûter et jouets étaient au rendez-vous, pour la plus grande joie des enfants et des familles participant à l'événement, grâce au dévouement des bénévoles des Permanences d'accueil et de solidarité du Secours Populaire Français ainsi que des bénévoles et des salariés de sa fédération départementale.
Tours de manèges gratuits, spectacle, goûter et jouets étaient au rendez-vous
Grâce aussi au partenariat des Artisans forains conduits par Gilles Lentz qui avaient réservé l'accès de la Foire aux manèges de Lens aux familles et aux enfants venus avec le Sesours Populaire Français du Pas-de-Calais pour cette après-midi festive organisée sur le parking du stade Bollaert. En tout : cinq tours de manèges gratuits, de nombreux éclats de rires et beaucoup d'émotion. De l'émerveillement aussi lorsqu'après un goûter réconfortant et un spectacle donné, salle Jean Nohain, par la compagnie Coeur de Clowns, les enfants ont reçu leurs beaux cadeaux, «tout neufs» – une dotation des magasins Carrefour, partenaire du Secours populaire pour l'événement - sous le regard attentif des Pères Noëls verts de l'association.
Sous le regard attentif des Pères Noëls verts
De la conscience et du sérieux aussi. Car, sous le chapiteau «Copain du Monde», c'est consciencieusement et sérieusement que les enfants ont appris à «compter sur leurs dix droits» pour l'occasion : droit d'être alimenté, droit d'être à l'abri, droit la santé, droit des enfants handicapés, droit à l'école, droit aux loisirs, droit à la culture, droit au secours, respect du milieu naturel, droit d'être protégé contre l'exploitation dans le travail, droit d'être protégé contre les mauvais traitements et droits à l'expression. Dix droits, à compter sur ses dix doigts, mis à l'honneur par l'association agrée d'éducation populaire qui, placée sous l'égide du vingtième anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, a fait de la promotion de ces droits auprès des enfants, des familes et des pouvoirs publics, un axe d'intervention prioritaire au sortir de son dernier Congrès national.
Jérôme Skalski
Publié dans Liberté 62 n°893
samedi 16 janvier 2010
LIBEREZ SALAH HAMOURI !
Cela fera-t-il cinq ans à la date du 13 mars 2005 qu'aura été emprisonné Salah Hamouri, jeune compatriote franco-palestinien, dans les geôles israéliennes ? C'est la question que se posent les personnes qui sont mobilisées pour sa libération et qui voient arriver cette date anniversaire avec consternation.
Rappel des faits sur la base de la «biographie» de Salah Hamouri exposée en détail sur le site de son Comité national de soutien ainsi que de la «simple vérité».
Rappel des faits
Arrêté une première fois le 30 septembre 2001, juste avant sa rentrée scolaire en classe de première, Salah Hamouri, alors âgé de 16 ans, se trouve placé deux mois en isolement à la Moskobieh, centre d’interrogatoire et de détention de Jérusalem. Il est jugé et condamné à cinq mois de détention pour avoir collé des affiches et fait de la «propagande anti-israélienne» dans le cadre scolaire. Libéré en janvier 2002 après avoir passé le reste de sa détention dans la section des mineurs à la prison de Hasharon, il réintégre son lycée et poursuit ses études jusqu'à l’obtention de l’équivalent du baccalauréat en juin 2003. Il s'engage alors dans des études de sociologie à l’université de Bethlehem. A la fin du mois de février 2004, Salah Hamouri est arrêté une seconde fois alors qu’il passait la soirée chez des amis. Une des personnes présente étant recherchée par l’armée israélienne, l'ensemble des jeunes présents sont arrêtés. Salah Hamouri passe quatre mois en «détention administrative» dans différents camps militaires (Ofer, Katziot puis Maggido) au motif de cette seule présence.
Sept ans de prison pour un «délit» imaginaire
Troisième et dernière arrestation le 13 mars 2005. Alors qu’il se rend à Ramallah, Salah Hamouri est emmené à la prison de Moskobiah à Jérusalem. Il reste trois mois en isolement et en interrogatoire. Un mois après son arrestation, sa famille apprend par la presse qu’il est accusé d’avoir «comploté» avec deux autres jeunes contre Ovadia Yossef, un dirigeant du parti israélien Shass. Un «complot» qui se ramène pour eux, en fait, à être passés en voiture, au ralenti, devant le domicile du chef spirituel de ce parti d’extrême droite ultraorthodoxe quatre mois auparavant. A cela s’ajoute la «présomption» de l’appartenance de Salah Hamouri à un mouvement de jeunesse réputé proche du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) organisation dont il n’a jamais été membre. Un «délit d’intention» est constitué par le tribunal militaire. Salah Hamouri est transféré à la prison de Beersheba où il reste un an et demi pour rejoindre ensuite celle de Hadarim, puis de Rimonim. Le 17 avril 2008, après trois ans d’emprisonnement au cours desquels une vingtaine d’audiences ont fait l’objet de reports successifs faute de témoins et d’éléments de preuve permettant d’établir sa culpabilité, Salah Hamouri est condamné par le tribunal militaire d’Ofer à sept ans de prison pour «complot et appartenance aux jeunesses du FPLP», et ceci à la suite d’une procédure de «plaider coupable» qu'il a été contraint d’accepter sous la menace d'une lourde aggravation de sa peine. Depuis, Salah Hamouri a fait l’objet d’un nouveau transfert et se trouve à la prison de Gilboa au nord d’Israël. Selon les termes du «jugement», il sera libérable le 21 novembre 2011.
«Telle est donc la simple vérité»
«Telle est donc la simple vérité» : sept années de prison imposées par une «justice» de cauchemar pour un «délit» imaginaire La chose semble relever d'un mauvais roman aux allures kafkaïennes. Elle est pourtant réelle et se déroule à quatre heures de vol de Paris, dans un Etat, «ami» de la France et pour un citoyen français.
«Notre jeune compatriote français est donc un otage» indique l'appel du Comité national de soutien à Salah Hamouri signé à l'heure actuelle par des centaines de personalités appartenant à diverses organisations associatives, syndicales et politiques : « Il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime. Il est otage de la “justice” militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement sous peine d’une sanction plus lourde s’il refusait son chantage.» Afin de faire plier l'Etat d'Israël et faire sortir le gouvernement français du «silence assourdissant» entretenu autour du scandale de la détention de Salah Hamouri la mobilisation en faveur de la libération de Salah Hamouri s'étend. Dans le département, le Comité régional du Nord-Pas-de-Calais de soutien à Salah Hamouri organise le lundi 18 janvier 2010, de 10 h 30 à 12 h 30, une réunion publique et une conférence de presse à la Maison des Sociétés d'Arras.
Salah Hamouri est un otage français de l'Etat israëlien
Pour que le 13 mars 2010 ne soit pas la date anniversaire d'une année de détention supplémentaire de Salah Hamouri dans les prison militaires israëliennes et que le gouvernement français fasse le nécessaire pour faire cesser, avant cette date, le scandale de son incarcération, chacun est convié à cette réunion ainsi qu'à rejoindre le Comité national de soutien à Salah Hamouri en signant – en ligne, en particulier, sur le site régional de l'AFPS du Nord-Pas-de-Calais - l'appel du Comité national de soutien à Salah Hamouri ou en rejoignant le Comité de parrainage à salah Hamouri.
Art. J.S. Liberté 62 n°896
Rappel des faits sur la base de la «biographie» de Salah Hamouri exposée en détail sur le site de son Comité national de soutien ainsi que de la «simple vérité».
Rappel des faits
Arrêté une première fois le 30 septembre 2001, juste avant sa rentrée scolaire en classe de première, Salah Hamouri, alors âgé de 16 ans, se trouve placé deux mois en isolement à la Moskobieh, centre d’interrogatoire et de détention de Jérusalem. Il est jugé et condamné à cinq mois de détention pour avoir collé des affiches et fait de la «propagande anti-israélienne» dans le cadre scolaire. Libéré en janvier 2002 après avoir passé le reste de sa détention dans la section des mineurs à la prison de Hasharon, il réintégre son lycée et poursuit ses études jusqu'à l’obtention de l’équivalent du baccalauréat en juin 2003. Il s'engage alors dans des études de sociologie à l’université de Bethlehem. A la fin du mois de février 2004, Salah Hamouri est arrêté une seconde fois alors qu’il passait la soirée chez des amis. Une des personnes présente étant recherchée par l’armée israélienne, l'ensemble des jeunes présents sont arrêtés. Salah Hamouri passe quatre mois en «détention administrative» dans différents camps militaires (Ofer, Katziot puis Maggido) au motif de cette seule présence.
Sept ans de prison pour un «délit» imaginaire
Troisième et dernière arrestation le 13 mars 2005. Alors qu’il se rend à Ramallah, Salah Hamouri est emmené à la prison de Moskobiah à Jérusalem. Il reste trois mois en isolement et en interrogatoire. Un mois après son arrestation, sa famille apprend par la presse qu’il est accusé d’avoir «comploté» avec deux autres jeunes contre Ovadia Yossef, un dirigeant du parti israélien Shass. Un «complot» qui se ramène pour eux, en fait, à être passés en voiture, au ralenti, devant le domicile du chef spirituel de ce parti d’extrême droite ultraorthodoxe quatre mois auparavant. A cela s’ajoute la «présomption» de l’appartenance de Salah Hamouri à un mouvement de jeunesse réputé proche du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) organisation dont il n’a jamais été membre. Un «délit d’intention» est constitué par le tribunal militaire. Salah Hamouri est transféré à la prison de Beersheba où il reste un an et demi pour rejoindre ensuite celle de Hadarim, puis de Rimonim. Le 17 avril 2008, après trois ans d’emprisonnement au cours desquels une vingtaine d’audiences ont fait l’objet de reports successifs faute de témoins et d’éléments de preuve permettant d’établir sa culpabilité, Salah Hamouri est condamné par le tribunal militaire d’Ofer à sept ans de prison pour «complot et appartenance aux jeunesses du FPLP», et ceci à la suite d’une procédure de «plaider coupable» qu'il a été contraint d’accepter sous la menace d'une lourde aggravation de sa peine. Depuis, Salah Hamouri a fait l’objet d’un nouveau transfert et se trouve à la prison de Gilboa au nord d’Israël. Selon les termes du «jugement», il sera libérable le 21 novembre 2011.
«Telle est donc la simple vérité»
«Telle est donc la simple vérité» : sept années de prison imposées par une «justice» de cauchemar pour un «délit» imaginaire La chose semble relever d'un mauvais roman aux allures kafkaïennes. Elle est pourtant réelle et se déroule à quatre heures de vol de Paris, dans un Etat, «ami» de la France et pour un citoyen français.
«Notre jeune compatriote français est donc un otage» indique l'appel du Comité national de soutien à Salah Hamouri signé à l'heure actuelle par des centaines de personalités appartenant à diverses organisations associatives, syndicales et politiques : « Il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime. Il est otage de la “justice” militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement sous peine d’une sanction plus lourde s’il refusait son chantage.» Afin de faire plier l'Etat d'Israël et faire sortir le gouvernement français du «silence assourdissant» entretenu autour du scandale de la détention de Salah Hamouri la mobilisation en faveur de la libération de Salah Hamouri s'étend. Dans le département, le Comité régional du Nord-Pas-de-Calais de soutien à Salah Hamouri organise le lundi 18 janvier 2010, de 10 h 30 à 12 h 30, une réunion publique et une conférence de presse à la Maison des Sociétés d'Arras.
Salah Hamouri est un otage français de l'Etat israëlien
Pour que le 13 mars 2010 ne soit pas la date anniversaire d'une année de détention supplémentaire de Salah Hamouri dans les prison militaires israëliennes et que le gouvernement français fasse le nécessaire pour faire cesser, avant cette date, le scandale de son incarcération, chacun est convié à cette réunion ainsi qu'à rejoindre le Comité national de soutien à Salah Hamouri en signant – en ligne, en particulier, sur le site régional de l'AFPS du Nord-Pas-de-Calais - l'appel du Comité national de soutien à Salah Hamouri ou en rejoignant le Comité de parrainage à salah Hamouri.
Art. J.S. Liberté 62 n°896
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