mardi 23 juin 2009

LES SALARIES DE FINIMETAL MOBILISES CONTRE LA DENONCIATION DE LEUR ACCORD 35 HEURES


Depuis lundi, 90% des salariés de Finimétal à Biaches-Saint-Vaast sont en grève pour sauvegarder les acquis de leur accord 35 heures. Jeudi matin, ils restaient toujours plus déterminés dans leur revendication.

Deux mouvements sociaux massifs en moins de quatre mois chez Finimétal, entreprise du groupe finlandais Rettig installée à Biache-Saint-Vaast et spécialisée dans la production de sèche-serviettes et de chauffages. En février, ils étaient 90% des 200 salariés de l'usine à se mobiliser contre le gel des augmentations de salaire «proposé» par la direction dans le cadre des négociations salariales annuelles (voir Liberté 62 n°849). Depuis lundi, ils sont la même proportion et le même nombre d'employés et d'ouvriers à faire grève à l'appel de la CGT contre la dénonciation par la direction de l'accord local sur les 35 heures.

«Pratiquement ce sont 31 jours sur 200 dans l'année que la direction veut nous reprendre»


«Pratiquement, explique Christian Orlowiez délégué syndical CGT chez Rettig, ce sont 31 jours sur 200 dans l'année que la direction veut nous reprendre et, à terme, ce qui est visé, c'est une trentaine de postes dans l'entreprise.» «Mercredi matin, nous avons organisé une action de masse devant les bureaux de la direction continue-t-il. Dépôt et production sont à l'arrêt. Pour le moment, la direction refuse de nous recevoir et affirme qu'elle ne négociera que si nous cessons notre mouvement, exactement ce qu'elle nous disait en février.»

Changement d'ambiance chez Finimétal


Pourquoi un tel changement d'ambiance chez Finimétal, entreprise qui jusque récemment n'avait pas connu de tel mouvement de masse de ses salariés ? Pas de problème du côté des commandes, pas de problème du côté de la «santé» du groupe Rettig, multinationale familiale florissante. Ici, pas de «crise» mais, confient ouvriers et employés de Finimétal sur le piquet de grève, l'arrivée récente d'un «nettoyeur» à la DRH. Bref, des appétits de profits du côté de la direction du groupe qu'une mobilisation déterminée entend faire plier.

Jérôme Skalski

Publié dans Liberté 62 n°866 page 8.

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