L'annonce avait été faite en début d'année par la direction de Hawker Enersys, leader mondial des batteries industrielles . Pour faire «face à la crise», trois jours d'arrêt de la production étaient programmés les 4,11 et 22 mai. Pour le même motif avancé, baisse des commandes et baisse d'activité, trois jours supplémentaires viennent de s'y ajouter les 3, 6 et 10 avril.
AU total, six jours à prendre sur le «compteur» des salariés avec, en cours, une demande faite par la direction de Hawker de chômage partiel auprès de la direction départementale du Travail et de l'Emploi.Consultés, les délégués syndicaux CGT du Comité d'Entreprise se sont prononcés contre.
Mesures suspectes
«Nous sommes les victimes de la crise, ce n'est pas à nous à la payer» explique Jérôme Mariel de la CGT de Hawker Enersys. La baisse d'activité, sur le site arrageois de Hawker, se faire sentir depuis plusieurs années maintenant avec la délocalisation d'unités de production en Pologne et en Bulgarie. Cette situation, associée à l'annonce de bénéfices confortables pour l'entreprise, rend éminemment suspecte les mesures prises et, pour la CGT, inadmissible le recours au chômage partiel et aux jours d'arrêt de travail.
«La crise, c'est l'excuse»
«La crise, c'est l'excuse» souligne Serge Piedplat, secrétaire général de l'USTM-CGT du Pas-de-Calais : «L'an dernier, un plan de «départ volontaire», en fait un plan de licenciement déguisé, de plus de 90 personnes a été mis en oeuvre par la direction de Hawker en même temps que la fermeture d'une unité de production.
L'activité, en fait, a été délocalisé en Bulgarie. La direction fait valoir l'argument de la «crise» et de la baisse des commandes à Arras. En réalité, le groupe choisit en priorité le traitement des commandes par les sites de production situés dans les pays à faible coût de main d'oeuvre avec pour objectif de faire le maximum de profit.»
J.S.
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