lundi 29 juin 2009

VICTOIRE DE LA GREVE DES SALARIES DE RETTIG-FINIMETAL

Après quatre jours de mobilisation contre la remise en cause de leurs accords sur les 35 heures par la direction de leur entreprise, les salariés de Rettig-Finimétal de Biaches-Saint-Vaast ont obtenu satisfaction sur leurs revendications.

A l'appel de la CGT, le mouvement de grève et de mobilisation des salariés de l'entreprise Finimétal de Biaches-Saint-Vaast contre la remise en cause de leur accord sur les 35 heures par leur direction s'est engagé lundi 15 juin à 14h00. Il a mobilisé plus de 90% des 200 employés et ouvriers de cette entreprise du groupe finlandais Rettig spécialisée dans la fabrication de chauffages et de sèche-serviettes. Jeudi 18 juin dans l'après midi, il s'est achevée sur une victoire totale des salariés avec un accord de fin de conflit donnant entière satisfaction aux revendications portées par les personnels en grève.

Une victoire totale


Pratiquement, la dénonciation de l'accord local sur les 35 heures par la direction de Rettig-Finimétal se ramenait à «reprendre» 31 jours de travail aux salariés. Dans le détail, à faire passer la journée de travail de huit à sept heures et vingt minutes en supprimant la rémunération des vingt minutes de pause déjeuner. A la clef, selon la CGT de Rettig-Finimétal, la suppression programmée d'une trentaine d'emplois. «Au terme de ce mouvement, les grandes lignes de nos acquis sociaux sont conservés explique Christian Orlowiez, délégué syndical CGT chez Finimétal : « Nous continuerons à faire des journées de huit heures de travail, nous conservons nos RTT, nous repartons sur la base de 200 jours de travail dans l'année, nous gardons notre pause payée, nous conservons nos trois jours de repos compensateur et notre lundi de ducasse [férié ndlr].»

Un mouvement est allé crescendo


Au cours de ces quatre jours de mobilisation, le mouvement est allé crescendo avec arrêt des unités de production, arrêt de l'activité des dépots, piquet de grève et action de masse. Sur les lieux, militants de l'Union Départementale CGT, de l'Union Locale CGT ainsi que de l'USTM-CGT sont venus manifester leur solidarité auprès des grèvistes. Mercredi, une manifestation était organisée devant les bureaux de la direction pour réclamer une réunion et l'ouverture de négociations. A ce moment, pour la direction, une réunion n'était envisageable que pour le 3 juillet. «Le lendemain, nous avons remis la pression explique Christian Orlowiez. La direction a fini par accepter de nous recevoir et après plusieurs rencontres organisées au cours de la journée nous avons abouti, jeudi soir, à un protocole de fin de conflit.»
Satisfaits par la réussite de leur mouvement, les salariés et la CGT de Rettig-Finimétal restent vigilants.

Jérôme Skalski

Publié dans Liberté 62 p 7

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